Quartier général d'Ilmàrë Mailëa

-Tu m'en vois ravis. Hote tes griffes, mignonne, on n'est pas encore assez proche pour ça!rétorqua Akumada calmement et froidement...
Erienne surprise sembla un brin effrayé et bizzarement, confuse,son teint rosi légèrement.
Akumada reprit:
-Désolé la tentation était trop forte, mais je suis étonné que ma légère pique est déclenché autant de mouvement de toute part. Il se tourna verre Isa.Quand à vous ma cher vous avez un charme fou quand vous êtes un brin en colère...

Erienne le laissa retirer sa main, lui adressant une légère chiquenaude sur le bout du nez, de la pointe de la griffe, avec un grand sourire de gamine.

- Ca va venir mon chou, puisque c'est moi qui vais vous entraîner, toi et ta moitié.

Au commentaire d'Akumada, Isa haussa un sourcil surpris. Elle était loin de s'attendre à recevoir un compliment de sa part à lui. Néanmoins, elle sourit légèrement.

- Trop aimable, mais je pense que vous avez pu remarquer ce que ça donne quand je m'énerve plus que de raison...

A son côté, Ashura sauta sans cérémonie sur le dossier du siège d'Akumada, puis sur son épaule gauche. Plantant très légèrement ses griffes dans le tissu de sa tunique, il se pencha dangereusement pour lui faire face, et l'observa de ses grands yeux jaunes.

-Pourquoi vous effrayer pour si peu princesse? Le pouvoir et la puissance son d'excellente chose, seul la façon de les maîtriser importe! Quant à toi, Erienne ne te croit pas supérieur à moi parce que ton corp est plus agé, bien qu'ayant encore rien perdut de son charme. Il fit un clin d'oeil à l'efle.Cependant je n'ai besoin de personne...entraîne seulement ma moitié et force le à user son plein potentiel.

Puis il se leva et sortie de la pièce en claquant la porte. Il revint sur ces pas l'entrouvrit et passa ça tête dans l'embrasure:

-Enfin si j'orai besoin de quelqu'un pour m'indiquer mes quartiers.

- Je préférerais éviter de jeter une nouvelle fois le malheur sur le pays.

Elle haussa les épaules. Derrière elle, Erienne éclata de rire, ajoutant de sa voix malicieuse :

- Je te prends quand tu veux mon chou. Tu risques d'avoir quelques surprises.

Isa soupira légèrement, puis lorsqu'il repassa le nez à travers la porte, elle récupéra Muirgen et sortit de la pièce.

Akumada réfléchissait comme àson habitude au meilleur moyen pour rentabilisé sa nouvelle situation, et finit par sombrer...

Halastor reprit conscience et se retourna pour voir Isa sur ces talons...
Elle lui fit les gros yeux, trahissant tout de même une certaine tendresse, qu'avait-il bien put faire pour mérité ses foudres?
Il se pencha pour l'embrasser, puis lui fit de plates excuses en lui explicant qu'il ne sais pas comment gérer de tel moment d'absence.

- Je me doute bien que tu ne sais pas. On arrivera bien à trouver une solution...

Elle plaça sa gamine en équilibre sur un bras, et se rapprocha de lui, passant son bras libre autour de sa taille, souriante, marchant tranquillement vers l'aile.

Et les regard fusèrent de nouveaux dans le palais...

Une fois dans la chambre de sa fille, elle la coucha rapidement, la laissant sous la garde de son amie, et une fois dans sa propre chambre, elle s'étira, faisant craquer le bas de son dos.

- Pas trop déçu pour une première journée en ville ?

Elle lui sourit, malicieuse.

-Disons que j'ai aujourd'hui fait un grand pas en avant mais tout celà m'etonne un peu, me voilà catapulté petite amie d'une princesse,moi qui n'avait plus rien, et qui ne suis rien, un laguz incapable de se transformé, avec des moment de folie, je doute que celà soit très positifs tout de même...
Dit-il en réponse à son sourire.

- C'est déjà un bon début. Si ce n'est que ça, des moments de folie j'en ai aussi, comme tu as pu le voir, et je me suis bien retrouvée catapultée princesse il y a quelques mois, alors que j'étais quelqu'un des plus banals.

Elle sourit légèrement.

- Des fois je me dis que j'étais mieux avant. Mais je suis assez bien ici aussi, et depuis peu, je me sens un peu moins seule...

Elle s'assit sur le bord du lit, commençant à défaire la longue natte qui nouait ses cheveux.

Halastor la vit commencer à dénoué ses cheveux se retourna afin de ne pas être impolie ni un voyeur ne sachant trop comment agir...
-Je ...

- Ne t'inquiète pas pour moi, va. Je défais juste ça, j'irais me doucher ensuite. Tu peux visiter les pièces si tu veux, où t'installer. Il y a un dressing assez énorme à côté, tu devrais pouvoir y trouver des vêtements qui t'iront, si tu veux.

Elle secoua légèrement la tête pour finir de dénouer ses cheveux, et alla vers lui, lui volant un baiser avec un sourire malicieux.

- Tu es ici chez toi.

-...Bien, vous avez besoin de quelqu'un pour vous frotter le dos?

Elle éclata de rire.

- Commence par me tutoyer, tu veux. Et c'est une proposition intéressante.

Elle sourit, amusée, déposant un léger baiser sur le bout de son nez.

-Dans ce cas j'en profiterai pour pour visiter la salle de bain.Lui répondit-il avant de l'embrasser langoureusement.
Il réagit alors au fait qu'il n'avait jamais été aussi heureux que maintenant il aurait souhaité que jamais celà ne s'arrête. Cependant ils furent intérrompu par Ilmàrë soutenant Erienne précédé de Fubuki.Ce dernier s'avança précédé par son chat qui avait les yeux grands ouverts sur un univers insondable et regardai son maître:
-Il n'a pas perdu de temps, il est déjà là...
Halastor prenant ça pour lui répondit:
-Et alors qu'est-ce que ça peut faire?
Fubuki le regarda étonné comme si il venait d'apparaître dans la pièce, puis inspira profondément:
-Il va falloir être forte, Il l'a enlevé, nous n'avons rien pu faire,il a changé je ne sais comment...je suis désolé.
Voyant les larmes commencer a jaïr des yeux profond de la jeune souveraine, Halastor la prit dans ces bras et lui murmura à l'oreille:
-C'est la deuxième fois qu'il me fait souffrir, ce sera la dernière et pour vous aussi, je vais le faire...
Il se retourna et hurla presque:
-Je vais le faire...J'irai la récupérer!

Isa se figea lors de la dernière phrase de Fubuki. Il fallut une seconde pour qu'elle percute ce que tout cela incluait.

- Non...

Elle se laissa faire lorsqu' Halastor la prit dans ses bras, laissant les larmes couler.

Erienne secoua la tête, se dégageant de l'étreinte de son amie, et fit un pas vers Isa. Mais elle trébucha, et manqua tomber au sol. Lorsque Fubuki la rattrapa in extremis, elle porta la main à son nez, et la retira pleine de sang. Ses yeux lancèrent des éclairs, et tout son corps fut parcouru d'un spasme violent tandis qu'elle se tendait brusquement et reculait jusqu'au fond de la pièce avec un feulement rauque. Elle se colla contre le mur, tentant de chasser ses instinct d'elfe violette, respirant difficilement.

Fubuki brisa enfin le silence de sa voix calme.

- Vous n'avez pas à le faire seul, Halastor. C'est à Isabelle de prendre la décision qui s'impose.

Isa fut comme foudroyée par les paroles du pégase. Elle se redressa lentement, et porta la main à son cou, en retirant une chaîne dorée à laquelle pendait un pégase ciselé. Elle arracha le collier et le jeta au sol, animée d'une colère froide et noire.

- Il l'aura cherché. Réunissez le Conseil et les Dix. Demain nous partons en guerre contre Astàlokë si Muirgen ne m'est pas rendue.

Halastor fut surprit d'une telle réaction,une guerre ouverte pour un simple enfant? Celà devait être plus que ça, en tout cas aux yeux d'Isabelle.
Il s'avança:
-Que puis-je faire?

Elle soupira et s'affaissa contre le mur, tandis que Fubuki, Erienne et Ilmàrë s'éclipsaient pour mettre en place les préparatifs.

- Pour ce soir, on tente d'oublier ça, tu veux ? Demain... Demain on verra bien. Lliane ne sera pas assez folle pour refuser de coopérer à la récupération de Muirgen. Elle ne mettra pas la paix des Royaumes en péril pour un seul elfe noir... C'est juste une manoeuvre d'intimidation pour le moment. J'espère que ça n'ira pas plus loin.

Elle passa une main sur sa nuque avec une légère grimace. Elle hésita.

- Tu... Tu resteras avec moi, même si ça doit dégénérer ?

-Et comment que je resterai, car d'une je t'aime et puis j'en suis responsable quelque part.
Ils'agenouilla devant elle, prit ses mains dans les siennes, les baisa du bout des lèvres et leva la tête pour ponger son regard dans le sient.
-Ne crains rien moi vivant tu ne sera jamais seul ou abandonné.

Elle en resta sans voix une minute, la seule intensité de son regard parlant pour elle. Elle se contenta de se laisser glisser le long du mur, se réfugiant dans ses bras.

- Merci... Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu droit à autant de sincérité.

Elle se serra un peu contre lui, sa tête sur son épaule.

- Ca paraît étrange alors que je ne te connais que depuis quelques heures, mais je t'aime aussi...

-Dormons celà nous fera le plus grand bien, demain sera jour nouveau et nous agirons.

Il enleva ces vêtements, et s'allongea sur le lit non loin...il tourna la tête lorsque Isa fit mine de faire de même par pudeur.

Elle attrapa vaguement le long vêtement de soie blanche qu'elle utilisait pour dormir et se changea en un tournemain, se laissant tomber sur le lit avec un léger soupir. Elle ne prit même pas la peine de remonter les couvertures sur elle, les yeux perdus dans le vague alors que la journée défilait devant ses yeux. Elle se tourna sur le côté, un bra sous sa tête, fermant les yeux alors qu'une larme unique roulait le long de sa joue, les visages de Muirgen et de Morquendi encore dans sa tête, les envies de meurtre se disputant avec celles de se pendre au lustre de la salle du trône.

Il remontat la couverture sur son corps, puis il s'endormir attendant le matin.

-A jour nouveau , nouvelle résolution, nouvelle ambition, future réussite, chuchota t-il, je t'aime, je suis avec toi.

Elle ne réussit qu'à dormir quelques heures. Finalement, en pleine nuit, elle se leva sans bruit, et attrapa distraitement un kimono noir couvert de fleurs violettes. Elle l'enfila sans le fermer, et pieds nus, traversa la chambre avant de sortir de la pièce.

Isa traversa le palais silencieux sans un bruit, hormis le léger bruissement de la soie du kimono, alors qu'elle descendait les escaliers. Elle récupéra au passage le chat noir qui l'observait du haut d'une armoire, l'installant en travers de ses épaules, et tira droit vers les écuries.

Elle n'eut même pas besoin d'allumer la lumière. Le léger hennissement qui provint d'un des boxes suffit à la guider. Elle entra dans une des plus grandes stalles, et observa un instant la licorne ailée et les deux poulains qui s'y trouvaient. Les petits dormaient, mais Arpège l'observait de ses grands yeux violets. Sans un mot, Isa se laissa tomber dans la paille et se cala contre le flanc chaud de son familier, qui la recouvrit d'une de ses ailes. Et finalement, au bout d'une heure, elle s'endormit, bercée par la mélodie que fredonnait Arpège.